F. X. rêvait d’un avenir meilleur en Europe. En août 2009, il quitte légalement son pays, le Burkina Fasso et se retrouve à Paris dans la rue, pendant 6 ans, sans papiers, sans ressource ni famille.
Trouvé mourant dans la rue, il est conduit à l’hôpital où il reste pendant un mois.
En avril 2015, il obtient ses papiers, immédiatement il va au Pôle Emploi. Il n’y a rien pour lui ! Mais F.X. est un battant, il ne quittera pas l’agence avoir d’avoir un travail. On lui propose une formation de Maître-chien. Il l’accepte et obtient son diplôme mais sans chien, il ne peut travailler.
Un médecin rencontré lorsqu’il est sorti de l’hôpital lui a conseillé de se tourner vers le Secours Populaire Français. Nous l’aidons à acquérir son chien.
Dès lors, il vit de son travail, loue un petit appartement. Et n’oublie rien !
Un matin tôt, à la gare de Juvisy, alors qu’il part travailler, il rencontre une femme et son petit de 2 ans que le 115 n’a pas logés et qui dorment sur un banc. Il les prend en charge sans poser de question, « j’avais un logement et un réfrigérateur plein, et mon travail me tenait loin de chez moi pendant plusieurs jours, j’ai dit à la maman : tu prends ce train, tu descends à C. dans la rue R il y a mon appartement, installe-toi et sers toi ». Depuis 3 mois Madame D et son enfant vivent chez F.X.
Il y a quelques jours, il est revenu avec eux au SPF de Palaiseau-Villebon, pas pour lui mais pour que nous aidions Madame D. car un salaire au smic ne permet pas de vivre à 3 plus un chien.
La volonté, le courage et la profonde humanité de F. nous ont touchés c’est pourquoi nous vous livrons son histoire, comme un pied de nez au racisme, aux nouvelles déprimantes. L’espoir est toujours là, les hommes comme F. nous le rappellent.
